19/03/2011
Humanisme ou onanisme, il faut choisir !
Mardi 18 mai 2010, 19h30, Lyon, place Saint-Jean. Devant la cathédrale, homosexualistes et catholiques se font face, séparés par un double cordon de CRS. Les banderoles s'agitent, les slogans fusent : "le Paradis, on s'en fout", "enculons-nous dans Saint Jean" (sic). On n'est manifestement pas en panne d'inspiration côté gay, et lorsque pour la énième fois, les cathos scandent : "nous sommes tous des enfants d'hétéros, première, deuxième, troisième génération !", la réplique ne se fait pas attendre, ironique, cinglante : "Première, deuxième, troisième masturbation !" Mine de rien, et peut-être inconsciemment, nos amis gays, lesbiens et autres trans- ont mis le doigt sur ce qui, dans le paysage spirituel de notre époque, constitue une véritable ligne de partage des eaux. Génération et masturbation constituent deux options aussi inconciliables que les deux groupes de manifestants, soigneusement tenus à distance l'un de l'autre par les forces de l'ordre.
C'est tout sauf un hasard si l'option contre Dieu se trouve dans le camp de l'onanisme. "Leur dieu, c'est leur ventre", affirmait déjà sans ambages l'Apôtre (Phil. 3, 19). Le vrai catholique s'unira sans arrière-pensée au chant du psalmiste : "mon Dieu, voilà ce que j'aime : ta loi me tient aux entrailles" (Ps. 40). Les entrailles ! Lieu d'accueil, de fécondation. Pensons seulement au fruit des entrailles dont fait mention la prière à la Vierge ! Mais notre époque a cette fécondité en horreur, elle qui valorise toutes les pratiques sexuelles, pourvu qu'elles demeurent stériles. Car ce qui tient le plus aux entrailles de notre occident matérialiste, ce sont ses entrailles elles-mêmes...
La génération révèle de soi sa dimension communautaire, celle de la gens et du genus. Au cœur de tout acte de génération responsable se trouve nécessairement l'ouverture à l'altérité, celle des deux conjoints l'un à l'autre, à l'enfant qu'ils accueillent, à la société devant laquelle ils se porteront responsables de celui-ci. À l'inverse, la masturbation représente l'acte le moins ouvert qui soit, l'assouvissement « en circuit fermé » d'un désir qui n'aboutit à rien. L'acte lui-même ne sort pas du pur organique : il ne s'agit que de se polluer la main, pour s'en tenir à l'étymologie !
La fermeture de l'homme à Dieu entraîne par nature une fermeture de l'homme à l'homme. Demandez-vous pourquoi tant de jeunes perçoivent la maternité comme une maladie. Ouvrez les yeux, interrogez votre entourage : qui de nos jours a des enfants ? Quels sont majoritairement les choix spirituels des familles nombreuses ? Faites votre enquête, et vous le constaterez : l'individualisme, et l'option contre Dieu qu'il implique, sont voués à la stérilité. Il ne s'agit plus là d'une pieuse considération, mais d'un constat vérifiable sur le plan démographique.
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